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La tomate est une espèce majeure chez le jardinier amateur, notamment dans le Sud et c’est un légume composé à 95% d’eau. Donc elle en a besoin pour se développer. Pour autant, on peut continuer à en planter à condition d’adapter ses pratiques", pose Raphaël Tisiot, ingénieur d’expérimentation sur la tomate pour le CTIFL, basé à Nîmes. Voici les 7 informations à absolument connaître pour les faire pousser avec le moins d’eau possible.
#1 Transformer son sol en "éponge"
Avant de mettre ses tomates en terre, une bonne connaissance de son sol s’impose. "Certains retiennent moins l’eau que d’autres, comme les sols très sableux. Il suffit de jeter un seau d’eau sur du sable à la plage pour s’en rendre compte", note Raphaël Tisiot, qui préconise de faire une petite expertise de sa terre avant de planter.
Comment? Rien de plus simple: "On humidifie sa terre, on forme avec ses mains une motte puis on façonne un boudin, comme on le ferait avec de la pâte à modeler pour former un serpent. Si on peut faire ce boudin très fin pendant longtemps, c'est qu’il y a beaucoup d’argile dans le sol donc qu’il retient l’eau. Si, à l’inverse, il se brise tout de suite et part en poussière, c'est qu’il y a beaucoup de sable et donc que le sol retient moins l’eau."
Dans ce cas, il faut l'enrichir le sol: "en y apportant de la matière organique (du compost, des déchets de tontes…), on modifie sa structure pour un faire une éponge qui retiendra mieux l’eau", explique notre expert.
#2 Protéger sa terre
Une fois le sol prêt, il est temps de venir y mettre ses plants. Et, là encore, il y a un coup à prendre pour les rendre plus résistants aux aléas du climat, notamment au manque d’eau. "Quand on met sa motte en terre, il faut d’abord griffer la terre sur quelques centimètres autour, pour faire une sorte de “mini-labour“ afin que la pluie pénètre plus facilement dans le sol", conseille Raphaël Tisiot. Seconde étape, absolument "indispensable", dixit notre expert tomates: recouvrir son sol de paille.
"Un sol nu évapore l’eau beaucoup plus facilement. Avec un paillage, on divise par 3 la quantité d’eau à mettre dans le sol. Ça va aussi limiter l'apparition de mauvaises herbes qui entrent en concurrence avec la tomate en puisant, elles aussi, de l’eau."
#3 Choisir les bonnes variétés
"Il n’y a pas de variétés de tomates spécifiquement adaptées à la sécheresse. Néanmoins, il y a des typologies de fruits à privilégier", prévient Raphaël Tisiot. Plus la tomate est grosse, plus elle sera gorgée en eau donc en aura besoin pour pousser. Notre expert conseille ainsi aux jardiniers amateurs de privilégier des tomates au calibre plutôt petits: tomates cerises, grappes, poires, plutôt que cœur de bœuf, par exemple.
#4 Soigner son arrosage
"Toutes les tomates vont pouvoir résister à des apports d’eau moins fréquents, à condition de bien les y habituer", prévient notre spécialiste. Pour cela, il faut maîtriser sa stratégie d’arrosage dès la plantation. "Si on donne dès le début de l’eau à profusion et trop souvent à sa plante, elle va devenir feignante: sachant qu’elle aura toujours de l’eau en surface, elle va faire peu de racines et ne va pas les développer en profondeur", explique Raphaël Tisiot.
Il livre la bonne méthode d'arrosage à adopter: "à la plantation, on va faire un arrosage conséquent pour imbiber la terre, puis laisser passer une semaine à 10 jours avant d'arroser de nouveau la plante. Les racines vont ainsi suivre le trajet de l’eau dans la terre et s’habituer à la chercher en profondeur".
À savoir aussi: la plante consomme moins quand elle est petite que quand elle est grande. "Quand elle est encore une jeune pousse, on lui donne entre 1 et 2 litres, une fois tous les 5 jours. Entre 3 et 4 litres tous les 5 jours, quand elle est grande." Et on ne dégaine pas le tuyau à midi: "l’arrosage, c’est le soir ou le matin", précise Raphaël Tisiot.
#5 Entretenir ses plantes
Pour aider ses tomates à survivre en période de sécheresse extrême, le sécateur peut être un outil utile. "Les feuilles les plus basses de la plante sont aussi les plus vieilles, donc celles qui fonctionnent le moins. Mais elles continuent de transpirer. Si on les supprime ces feuilles, on supprime de l'évapotranspiration donc on préserve de l'eau", prévient Raphaël Tisiot du CTIFL.
Comment repérer à quel niveau couper? "Souvent, les feuilles qui sont sous le bouquet récolté ne sont plus utiles", précise-t-il. Un double avantage car ces feuilles, en prise avec le sol, sont aussi aux premières loges pour attraper des maladies (champignons, mildiou) qui menacent le développement de la plante.
#6 Abriter ses plants
"85% des tomates produites en France par les professionnels poussent sous serre en verre", éclaire Eric Brajeul, responsable du programme serres et abris au sein du CTIFL. Des équipements qui permettent de créer une situation optimale pour les plants en les mettant à l’abri des aléas climatiques mais aussi des ravageurs.
À l’échelle d’un particulier, l’option la plus pertinente est d’opter pour la pose d’un petit tunnel, dans un endroit bien exposé du potager. "Il s’agit d’une structure métallique recouverte d’un film plastique qui protégera la plante sans la priver néanmoins du soleil dont elle a absolument besoin pour se développer", détaille Raphaël Tisiot.
Quand le mercure grimpe trop, les amateurs dotés de ce type de structure ont une botte secrète pour éviter que leurs tomates ne dépérissent: "l’idéal est d’apposer sur le plastique une peinture blanche: un lait de chaux qui va avoir pour effet de limiter le rayonnement autour de l’abri", ajoute le spécialiste. Bon à savoir car, si les tomates aiment la chaleur, la formation des fruits se trouve perturbée dès qu’on commence à atteindre les 30 à 35°C.
#7 Sélectionner ses graines
Vous avez identifié dans votre potager un plant plus résistant qu’un autre, un warrior qui semble moins souffrir des chaleurs ou de la sécheresse? Gardez-en des graines en fin de saison.
"C’est ce qui est fait depuis des millénaires et a permis l'évolution des productions agricoles. Au paléolithique, quand les humains ont commencé à cultiver, on sait qu’ils gardaient les plus beaux épis de blé, les graines, pour les reproduire. C’est aussi possible au niveau amateur", conclut Raphaël Tisiot.
Au Nord de Montpellier, Pascal et Rachel Poot, agriculteurs professionnels, s’adonnent à ce travail de sélection sur la tomate depuis plus de 30 ans. "Il faut garder les semences des dernières tomates en fin de saison, conseillent-ils.
Depuis sa création, le Festival des jardins de la Côte d’Azur, organisé tous les deux ans, n’avait eu que des marraines: Julie Depardieu, Paloma Picasso et Audrey Fleurot. La quatrième édition, elle, a un parrain en la personne de Denis Brogniart, l’un des présentateurs vedette de TF1 ("Koh Lanta", "Ninja Warrior" ou de grandes compétitions sportives). Cette manifestation n’a cessé de "monter en puissance", comme l’a souligné Charles Ange Ginésy, président du conseil départemental 06, organisateur de l’événement: "Nous proposions onze jardins en 2017, nous en avons trente et un cette année!" Tous sont à découvrir au moins jusqu’au 1er mai, dans dix villes des Alpes-Maritimes et à Monaco.
S’il a avoué avoir été surpris au départ par la proposition, Denis Brogniart s’est laissé prendre au jeu ce week-end, visitant chacun des jardins avec beaucoup d’intérêt. Si la végétation méditerranéenne est très différente de celle qu’il côtoie dans "Koh Lanta", il l’adore! À tel point qu’il est en train de faire construire une maison au Rayol-Canadel. Et vous pourrez le croiser dès ce mardi à Cannes où il débute le tournage de la nouvelle saison de "Ninja Warrior".
Comment s’est passé votre festival?
Je me suis régalé. J’ai rencontré des professionnels, j’ai vraiment découvert un univers, c’était formidable! J’avais la conviction que, pour être paysagiste, jardinier de haut vol, il fallait être un artisan mais aussi un artiste, et j’en ai eu la confirmation ici. J’ai vu des tas de créations toutes plus belles, plus différentes les unes que les autres, avec un vrai souci écologique, avec une vraie constance dans la recherche et la création de quelque chose qui soit complètement en accord avec la région: avec des plantes méditerranéennes, des plantes qui résistent à la mer et à la montagne, et au soleil. J’ai passé un super moment.
Quel est votre rapport à la nature et aux jardins?
Je suis très attaché à la nature. J’ai toujours vécu en province, en maison, avec de grands jardins et j’ai toujours aimé les sports de pleine nature, j’ai toujours couru, beaucoup fait de VTT, j’aime le ski de randonnée pour aller un peu hors des sentiers battus. J’ai aujourd’hui une maison avec un grand jardin, je ne m’en occupe pas au quotidien mais j’aime y passer du temps. C’est, pour moi, un lieu de réconfort, de repos, de réflexion. J’ai la chance de voyager dans le monde entier et dans des zones souvent très peu habitées. Ça me permet de voir des végétations extraordinairement luxuriantes. Et de tirer la sonnette d’alarme parce que je vais aussi dans des endroits, je pense à la Malaisie notamment, où on coupe énormément d’arbres, où on laisse de grandes surfaces à la production d’huile de palme, etc. Je touche du doigt, depuis vingt ans, la dégradation de cette nature…
Un impact pris en compte dans les créations du festival...
J’ai été très agréablement surpris de voir à quel point tous les créateurs du festival avaient comme souci premier d’être en adéquation avec le monde dans lequel on est, avec une consommation la plus minime d’eau, l’utilisation de plantes locales… Ça m’a vraiment séduit, qu’on veuille non seulement faire les plus beaux jardins mais aussi des jardins avec une vraie conscience, une vraie réflexion pour qu’ils puissent être pérennes. Et, pour qu’ils le soient, je crois qu’il faut accepter de revenir à la vraie nature. Les jardins à la française ou à l’anglaise, c’est du passé. ça demande trop d’eau et d’entretien et, surtout, une régulation climatique que nous n’avons plus. Accepter ça, c’est faire partie de son temps et être capable de réagir.
Ça ne vous donne pas envie de faire une émission consacrée à la nature, aux jardins, à l’écologie?
À travers mes activités, et notamment "Koh Lanta", j’essaie de montrer la nature. Je mets mon grain de sel là-dedans avec les producteurs, qui sont du même avis que le mien. On aime ouvrir les yeux des gens, pas uniquement sur ce qui se passe entre les aventuriers ou sur les épreuves, mais aussi en leur permettant de voyager dans une nature différente de la nôtre, à travers l’écran de télévision. De là à me mettre à la tête et à la présentation d’une émission de jardinage, non… Peut-être un jour… En tout cas, pouvoir servir de caisse de résonance dans un monde en pleine évolution pour sensibiliser les gens à ce qu’il faut faire, ou plutôt ne plus faire, ça oui. Je le fais déjà. Sur la pollution que je peux voir dans la mer qui est considérable quels que soient les endroits où je vais, sur la déforestation ou l’utilisation du mercure par certains pêcheurs en Asie du Sud-Est qui détruisent totalement les coraux... Je suis sensibilisé, j’essaie de prendre des informations et de dire, avec mon porte-voix: "Oh! Il faut arrêter!".
Après ce week-end, est-ce qu’il y a des choses que vous allez changer dans votre propre jardin?
J’habite dans la banlieue parisienne et je n’ai pas encore de problèmes d’eau, mais j’ai arrêté le gazon parfait, j’ai des zones d’herbe et je trouve que c’est même plus beau. Il y a aussi des rocailles et des plantes adaptées à l’endroit. Mais surtout on est en train de faire construire une maison dans le Sud et on a pris des tas d’informations. Mettre un arrosage automatique, planter de l’herbe et penser qu’elle sera verte du 1er janvier au 31 décembre, on sait que ce n’est plus possible. Et, en plus, on ne le veut plus. C’est ça l’évolution. On veut adapter totalement notre jardin à ce qu’est la nature aujourd’hui et à ce qu’elle sera dans dix ou vingt ans.
Ce festival m’a encore plus sensibilisé et m’a permis de voir qu’un paysagiste aujourd’hui est là pour ça. Pour avoir une photographie très précise de l’endroit, de l’époque, et pour faire des propositions. Ce qui est marrant c’est qu’il y a encore cinq ou six ans, ce qui me faisait rêver c’était une pelouse verte et nickel chrome qui arrive juste en bordure du carrelage de la terrasse ou de la piscine. Ce n’est plus du tout le cas. Je trouve génial qu’aujourd’hui on puisse faire un jardin sans arrosage automatique, avec juste un petit goutte à goutte… Même si j’ai la chance d’avoir sur mon terrain, un forage et un puits, je ne sais pas combien de temps ça va durer. Où en seront les nappes phréatiques dans un an? Et dans dix ans? J’en avais déjà pris conscience mais, pendant ces deux jours, je me suis rendu compte que ce que j’imaginais être possible l’est totalement. Et c’est aujourd’hui le quotidien des pépiniéristes, des paysagistes, de ceux qui créent les jardins.
Site officiel du Département des Alpes-Maritimes. Consultez l'ensemble de l'actualité des Alpes-Maritimes et prenez connaissance de l'ensemble des aides et services mis en œuvre par la collectivité départementale
Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/people/il-ny-a-pas-de-plus-belle-region-entretien-avec-denis-brognart-parrain-de-la-nouvelle-edition-des-jardins-de-la-cote-dazur-837444
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Découvert par Groupe Facebook les voisins de Mougins le haut. Publi du 30/03/2023
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Menton et alentours
Nom: A.D.E Méditerranée.
Les principales actions: préservation de la biodiversité et des écosystèmes de la mer Méditerranée. L'action s'appuie sur la création d'Aires-Marines-Éducatives pour permettre aux élèves de CM1, CM2 et jusqu’à la 3e de s’approprier et de gérer de manière participative une portion de littoral. Création de sentiers subaquatiques, pour sensibiliser populations et touristes à la préservation, création du pôle corail, études de la posidonie des espèces endémiques…
Tous les profils de bénévoles sont les bienvenus. Parents, étudiants, retraités...
Contact: ademediterranee@gmail.com
Site internet
Nom: Aspona.Association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune Cap Martin, Menton et environs.
Actions: œuvrer pour la sauvegarde des paysages, des milieux naturels et marins de Menton, Roquebrune et les environs. Combat contre l'artificialisation du trait de côte.
Contact: info@aspona.org
Site internet
Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean Cap Ferrat, Beaulieu
Nom: Anao l’aventure sous marine.
Action: Nettoyage sous l'eau, de Nice à Cap d’Ail. Les bénévoles remontent des déchets immergés dont l’inventaire est explicite : pneus, plastiques, bouteilles, caddie de supermarché, batteries, câbles, chaises, drones, cordages, sacs, matériaux de chantier, barrières, emballages…
Contact: e.duliere@orange.fr
Site internet
Nom: Bleu Gorgone
Action: Préservation du milieu aquatique méditerranéen. De Nice à Villefranche- sur-mer, nettoyage des plages, sous l'eau en plongée bouteille, ramassage de déchets de tous type, tri,, recyclage… Opérations de sensibilisation.
Contact: asso.bleugorgone@gmail.com
Site internet
Nice, Cagnes-sur-mer
Nom: Agirrr
Action: Ramassage hebdomadaire de déchets et sensibilisation sur les plages, à Nice sous le nom de Nice Plogging, à Cagnes sur Mer sous le nom de Cagnes Plogging.
Contact: Tél. 09.50.50.57.30.
contact@agirrr.fr
Site internet
Nom: Project rescue Océan
Action: Sur la plage et sous l'eau, ils invitent les bénévoles à ramasser les déchets.
Contact: arnaudlivet66@gmail.com
Page facebook
Nom: Handi Plogging
Action: Nettoyage des déchets sur la plage, dans la nature, sensibilisation. A Nice, Vence, Cagnes-sur-mer,Cannes.
Page facebook
Antibes-Vallauris Golfe Juan
Nom: Les promeneurs utiles
Action: Nettoyage, chaque week-end, des déchets sur les plages et le long des rivières à Vallauris et Golfe-Juan.
Contact: lespromeneursutiles@gmail.com
Nom: Les Fonds Bleus 06
Action: Tous les mardis, ils plongent pour nettoyer les fonds marins à Antibes Juans-les-Pins.
Site internet
Nom: Project rescue Océan
Action: Sur la plage et sous l'eau, ils invitent les bénévoles à ramasser les déchets.
Contact: antibespro@gmail.com
Page facebook
Cannes
Nom: NaturDive
Action: étudier, préserver, restaurer et protéger l’environnement marin de l'Esterel à Monaco. Les actions se déclinent en plusieurs volets (aires marines éducatives), protection de la Posidonie, retrait de filets fantômes, sciences participatives, etc... .
Contact: contact@naturdive.com
Site internet
Sur tout le littoral
Nom: Surfrider Fondation
Action: Nettoyage des déchets sur les plages et le long des rivières. Sensibilisation du grand public et des décideurs sur les enjeux et impacts du changement climatique.
Contact: med@surfrider.eu
antenne06@surfrider.eu
Tél. 06.98.23.16.06
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Ça reste un parking gratuit, il n’y a aucun enjeu financier", avait encore assuré le maire. Oui, mais non. Enfin pas tout à fait. Car la Ville précise désormais que si le parking reste gratuit en journée, il deviendra néanmoins payant du 1er mai et jusqu’au 30 septembre, à partir de 21h le soir jusqu’à 6h du matin le lendemain. Durant cette tranche horaire nocturne, il faudra s’acquitter d’un forfait de 5 euros. Le stationnement sera également limité à 48 heures.
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Ce 18 mars, c’est la Journée mondiale du recyclage. Mais derrière ce mot, quelles réalités pour nos déchets? De 2013 à 2020, Flore Berlingen a été directrice de l’association Zéro waste France qui promeut la réduction des déchets à la source. Autrice de plusieurs enquêtes sur le sujet, dont "Recyclage, le grand enfumage", elle alerte sur une économie circulaire trop souvent "alibi du jetable" et plaide pour des solutions plus durables.
Aurélie Selvi - aselvi@nicematin.fr Publié le 18/03/2023 à 08:30, mis à jour le 18/03/2023 à 08:39
Pourquoi on en parle?
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, 29% des Français, et même 33% des plus de 55 ans, placent les déchets ménagers ou plastiques parmi les problèmes environnementaux "les plus préoccupants". Et nous en produisons beaucoup. En 2021, un Français jetait en moyenne 561 kg de déchets par an, selon Eurostat, l’organisme de statistique de l’Union européenne. Soit 31 kilos de plus que la moyenne européenne. Face à ces volumes importants, le recyclage est souvent présenté comme la solution providentielle. Une lecture qui "dissimule la réalité", met en garde Flore Berlingen, autrice de l’enquête Recyclage, le grand enfumage*. Elle livre son analyse:
"La réalité, c’est que nous sommes dans une surproduction du fait de l'omniprésence du jetable dans notre vie. Il y a les objets et emballages à usage unique mais aussi toute une partie de nos biens de consommation qui ne sont pas suffisamment durables: vêtements, mobilier, équipements électroménagers et électroniques... C’est du jetable élargi. Le recyclage est présenté comme une solution pour rendre tout ça soutenable et c'est là que réside l'illusion", analyse-t-elle.
La vérité sur les filières de recyclage
"Cela prend des années, voire des dizaines d'années, de mettre en place ces filières de recyclage. Il ne suffit pas que la technologie existe. Pour passer de recyclable à recycler, il faut cocher pas mal de cases. Il faut le geste de tri, un point de collecte, une logistique, un centre de tri, des technologies de recyclage à un stade mature, des usines pour prendre en charge les flux de matière. Il faut que celles-ci puissent être soutenables économiquement donc qu’il y a ait une demande de matière recyclée à des prix suffisamment élevés pour que ça rémunère correctement les acteurs de la chaîne. Bref, cela fait énormément de conditions à réunir pour que techniquement et économiquement et logistiquement ce soit possible. C'est pour ça que, très souvent, un objet ou un emballage qualifié de recyclable et n’est en fait pas recyclé."
"En France, le choix, par les producteurs ou conditionneurs, de matériaux non recyclables entraîne ainsi le gaspillage de 500.000 tonnes de matières plastiques chaque année, dont la seule destination possible est l’incinérateur ou la décharge".
Flore Berlingen
"Il y a eu une évolution car le recyclage a subi beaucoup de critiques, je n’ai pas été la seule à porter ce message. Depuis 2019-2020, il y a eu une multiplication des reportages, des enquêtes (Les Plastiqueurs, de Dorothée Moisan, Sur le front - La Face cachée du recyclage…). Cela a mis la pression sur les responsables des filières pour aller plus loin. Mais ce n’est pas suffisant."
Comment réduire l’utilisation du plastique?
"C’est d’abord du côté des fabricants et des producteurs qu’il faut agir. Ça ne suffira pas de sensibiliser le consommateur qui est exposé à une pression marketing et commerciale absolument écrasante! On le voit pour les produits suremballés de l’agroalimentaire mais aussi sur les vêtements avec la fast fashion. Comment enrayer la surconsommation si ces géants de la fast fashion continuent leur marketing. Ce qu’il faut, ce sont des leviers réglementaires, fiscaux, pour encadrer la production. Cela peut paraître radical mais je revendique le fait qu’on encadre plus la liberté d’entreprendre. Si elle se traduit par la mise sur le marché de produits absolument nocifs pour notre environnement, notre avenir, notre santé, cela n’a plus aucun sens.
Pour le consommateur, la première étape pour le faire, c’est de prendre conscience du côté hyper récent de tout ça et du fait que revenir à un niveau de consommation plus raisonnable, c'est pas revenir à l'âge des cavernes.
Les premières bouteilles en plastique apparaissent dans les années 1960. Les pots de yaourt en 1971. La bouteille d’eau petit format est apparue au début des années 1990, les gourdes de compote individuelles en 1998", Flore Berlingen, autrice de Recylage, le grand enfumage
"J’ai l’impression que cette réalité-là n’est pas vraiment perçue. On met souvent en cause les boomers et les Trente Glorieuses en disant que c’est à ce moment-là qu’on est passé dans l’air de la surconsommation. En vérité, ça s'est exacerbé depuis les années 90 et 2000."
La consigne des bouteilles en plastique, une bonne idée?
Le Ministère de la Transition écologique a lancé une concertation sur la mise en place éventuelle de la consigne de bouteilles en plastique. "Ce sujet-là me désespère un peu. On en est à se focaliser sur comment mettre la main sur ces fameuses bouteilles en plastique et quid du reste des déchets qui sont tout aussi polluants, qui ont moins de valeur économique? Et de la réduction du nombre de bouteilles en plastique qu’on utilise? La pertinence serait de parler de réemploi, et il n’y a pas que la consigne qui permet de se débarrasser des emballages! Le fait de réutiliser ses propres contenants, de plus facilement se faire servir dans sa bouteille réutilisable ou dans sa boîte est une solution qui est déjà à l'œuvre à certains endroits mais pour laquelle il n’y a pas d’incitation massive, même si c’est autorisé."
Contre le tout emballage, de multiples alternatives
Chaîne de lavage des bouteilles et bocaux, soutien au vrac, standardiser les emballages pour faciliter leur réemploi… De nombreuses alternatives existent ça et là. "C’est complètement des choses à faire avancer et certaines avancent. Il existe de nombreux projets dans le champ de la consigne clé en main avec lavage. Il faut viser une panoplie de solutions différentes et non pas une solution unique standardisée pour ne pas reproduire les logiques qui nous ont amené là où on en est. Favoriser des circuits de production et de consommation hyper locaux en est une."
Quand on a une vente directe entre un producteur et un consommateur, on utilise moins d‘emballage autour du produit, pour le transport, etc.", Flore Berlingen
"Et des mécanismes de réemploi peuvent très facilement s'appliquer dans ce cadre là: vous pouvez ramener votre boîte d'œufs, vos bocaux, vos cagettes au producteur. Chaque territoire peut d’ailleurs localement imaginer sa solution et sa propre boucle. On a tellement ce logiciel de l’industrie et de la grande échelle en tête qu’on veut forcément faire la même chose en réutilisable. Au contraire! Il faut essayer de déconstruire d’abord les choses et de voir quelles sont les solutions les plus simples."
*Recyclage, le grand enfumage - Comment l'économie circulaire est devenue l'alibi du jetable, Flore Berlingen, éd. Rue de l'Echiquier.
Découvert par blog LHV
Les adventices ont de l’intérêt dans le jardin. Comment obtenir un jardin naturel?
NOUVELLE CONFERENCE AU CIV le samedi 18 mars à 18h au CIV (Agora) par Eric LAGADEC de l'OCA "Le télescope spatial James Webb, une nouvelle ère pour l'astronomie" Inscription sur https://booking.myrezapp.com/fr/online/booking/minisite/15273/pstj Conférence gratuite et ouverte à toutes et tous
"Jets privés et ultra-riches: ça plane pour eux": ce soir, le magazine "Complément d’enquête" de France Télévisions revient sur la polémique qui touche l’aviation d’affaires.
Le reportage, de Guillaume Couderc et Julien Cholin (ancien correspondant de France 2 à Nice), est consacré au monde secret de l’aviation d’affaire. Et notamment à la "pollution générée par le secteur et aux milliardaires français qui désormais se cachent pour voler", explique le reportage.
La Côte d’Azur étant sans surprise la destination numéro 1 des jets privés, une partie du sujet est consacrée à l’aéroport de Cannes-Mandelieu.
"Quand ça fait beaucoup de bruit, on s’arrête de parler", déplore ainsi dans le sujet Laurent, un riverain.
"En haut on se croit tout permis"
"On nous demande de mettre nos diesels à la casse, d’économiser l’eau et puis en haut on se croit tout permis", évoque une voisine.
Le reportage évoque aussi la petite île de Névis, dans les Caraïbes, où Patrick Drahi, le patron français d’Altice, possède une résidence. Il y fait allonger la piste d’atterrissage pour pouvoir poser son Global 7500, un des jets les plus chers du marché (62 millions de dollars).
Au menu également, les voyages en jet des équipes de de football de Ligue 1; le salon d’Orlando, le grand raout annuel de l’aviation d’affaire; le bras de fer entre "geeks" et milliardaires (Elon Musk, Bernard Arnault); une interview de Clément Beaune, ministre des Transports et un sujet sur Valljet, leader français du jet, et ses "méthodes douteuses".
"Jets privés et ultra-riches: ça plane pour eux", ce jeudi 9 mars, à 23h, sur France 2.
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Découvert par article nice matin https://www.nicematin.com/environnement/vous-voulez-savoir-quel-air-vous-respirez-il-y-a-un-outil-pour-ca-831553
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Tarifs et jours de livraison
Il est nécessaire de commander le panier du mercredi au lundi midi pour une livraison à partir du lundi après-midi. Tarifs : Pti paneo (4 kg), 25 e ; Paneo (6 kg), 30 e ; Gro Paneo (8 kg), 35€ Paneofruits (4 kg) 25€.
Lundi: Cannes, le Cannet, Mougins, Mandelieu, La Roquette-sur-Siagne.